lundi 11 septembre 2017

Tanger en noir et blanc

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Tanger en noir et blanc

Photos de la ville internationale et son histoire

 


  by NAKA59





Tanger a été fondée au IVe siècle av. J.-C. par les Carthaginois, même si la présence de nécropoles prouve que les phéniciens s'y étaient installés bien avant.

Après la chute de Carthage en 146 av. J.-C., le comptoir de "Tingi" deviendra lors du Ier siècle Tingis, le chef-lieu de la province romaine de Maurétanie Tingitane et l'une des principales métropoles du diocèse d'Hispanie. La ville est fortement christianisée dans les siècles suivants. Elle est occupée par les Vandales ariens en 429. Libérée sous le règne de Justinien, au début du VIe siècle, elle est rattachée à l'Empire byzantin et subit les attaques des Wisigoths.








Tanger deviendra musulmane sous Moussa Ibn Noçaïr, qui gouvernera qui le Maghreb au service des Omeyyades de Damas. Puis en 711, elle sera le lieu de départ de la conquête de l'Espagne par les troupes de Tariq ibn Ziyad.

Avec sa position stratégique, Tanger sera ensuite convoitée pendant plus de cinq siècles par diverses dynasties. Les Idrisides de Fès et les Omeyyades de Cordoue s'affronteront pendant plus d'un siècle pour sa domination. Au Xème siècle, ce fût le tour des Ifrénides de la dominer, puis des Maghraouas, des Fatimides et des Zirides. Les Almoravides s'y installèrent en 1075 avant d'y être chassés par les Almohades en 1149. En 1274, ce fût le tour des Mérinides de la conquérir .









Après trois tentatives, les Portugais s'en emparent en 1471 et le cèdent à l'Angleterre en 1661 comme dot apportée par Catherine de Bragance à son époux Charles II d'Angleterre.

En 1679, le sultan Moulay Ismaïl de l'Empire chérifien alaouite entreprend le siège de la colonie anglaise de Tanger qui lui est abandonnée en 1684, sur décision de Charles II, estimant son occupation par les troupes anglaises inutile et beaucoup trop coûteuse.











Au XVIIIe siècle la ville devient la « capitale diplomatique » de l'Empire alaouite et le siège des représentations étrangères accréditées auprès du sultan. Les États-Unis y ouvrent en 1821 ce qui deviendra leur plus ancien consulat permanent dans le monde.

En 1844, la ville est bombardée par la flotte française commandée par le prince de Joinville, en représailles au soutien du Maroc à l'émir algérien Abdelkader. Les fortifications sont alors démantelées.





Tanger sera au centre des rivalités internationales à la fin du XIXe siècle pour le contrôle de la ville et anticiper sur le partage du Maroc qui n'était pas encore colonisé. La France, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Allemagne multiplient les missions diplomatiques, commerciales et militaires pour y placer leurs pions et espions.

Suite à la Convention de Madrid de 1880, pour définir les relations entre les grandes puissances au sujet du Maroc, l'Allemagne est écartée du plan de partage du Maroc au profit de la France et de l'Espagne. S'estimant lésé, Guillaume Il débarquera à Tanger le 31 mars 1905 pour protester au près de l'oncle du sultan Moulay Abdelaziz et réclamer une nouvelle Conférence internationale. La crise diplomatique de Tanger tournera presque à la confrontation entre les troupes navales allemands et les troupes françaises installées à Agadir.







Après la conférence d'Algésiras de 1906, le Maroc, l'un des rares pays africains à n'avoir pas encore été colonisé, sera placé sous observation et contrôlé économiquement par les grandes puissances européennes. En 1911, l'Allemagne finira par abandonner ses ambitions sur le Maroc en échange des territoires du Congo et du Cameroun.

Aussitôt, le 30 mars 1912, le sultan Moulay Hafid sera contraint par la France à signer le traité du protectorat de Fès auprès de la France, qui nommera le général français Lyautey pour diriger les affaires étrangères des indigènes. L’Espagne héritera d'une sous-location protectorale du Nord et du Sud du Maroc. 











La ville de Tanger quant à elle fut déclarée « ville internationale », mais il a fallu attendre 1923 pour que les négociations aboutissent à en faire une vraie zone internationale affranchie de droits de douanes.

Le 24 juillet 1925, le statut définitif de Tanger est signé par 8 pays (le Royaume-Uni, l'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, les États-Unis, le Portugal, l’Union soviétique et la France), auxquels se joindra l’Italie un peu plus tard. La ville devient alors autonome financièrement. Elle fût dotée d'une administration internationale et d'une assemblée législative composée de 17 fonctionnaires internationaux (4 Français, 4 Espagnols, 3 Britanniques, 2 Italiens, 1 Américain, 1 Belge, 1 Néerlandais, 1 Portugais) désignés par leurs consuls respectifs et de 9 marocains (6 musulmans, 3 israélites).

Le sultan nomme un mendoub chargé de promulguer les textes législatifs et remplit les fonctions de pacha. Sous son statut international, Tanger va connaitre un grand rayonnement dans le monde, tant dans le domaine culturel que dans celui des affaires, favorisé par les facilités offertes à la contrebande, à l'espionnage et à la contrefaçon.













En juin 1940, après la défaite française, les troupes espagnoles occupent Tanger et permettent, en mars 1941, l'installation du consulat allemand à la mendoubia (résidence du mendoub, représentant du sultan auprès de l'administration internationale tangéroise), où flotte désormais le drapeau nazi.

En mars 1944, l'Espagne fait évacuer sous la pression des Alliés les Allemands de la mendoubia avant de retirer, le 9 octobre 1945 ses troupes de Tanger, qui récupère ainsi à nouveau son statut international.

Entre 1939 et 1950, Tanger a vu sa population tripler et atteindre plus de 150 000 habitants.

Le 10 avril 1947, le sultan Mohammed V, accompagné du prince héritier Moulay Hassan (futur Hassan II), prononce à Tanger le premier discours qui fait référence à un Maroc unifié et indépendant rattaché à la nation arabe. 






En 1956, le Maroc retrouve son indépendance, Tanger est rendue au Maroc peu de temps après, à la suite de la conférence de Fédala du mois d'octobre, mais la ville du détroit préservera son statut spécial (par une charte royale) en ce qui concerne la liberté de change et de commerce.

C'est seulement en 1960 que le gouvernement marocain abolira ce statut particulier de Tanger et ses avantages fiscaux, tout en préservant une zone franche au sein du port de la ville, afin d'éviter une fuite importante des capitaux.

Depuis les années 2000, Tanger connaitra un développement urbain, démographique et économique spectaculaires, avec des grands projets comme celui de l'ultra moderne Port'Med et des activités autour.






Petit rappel historique de la ville Tanger :

Tanger a été fondée au IVe siècle av. J.-C. par les Carthaginois, même si la présence de nécropoles prouve que les phéniciens s'y étaient installés bien avant.

Après la chute de Carthage en 146 av. J.-C., le comptoir de "Tingi" deviendra lors du Ier siècle Tingis, le chef-lieu de la province romaine de Maurétanie Tingitane et l'une des principales métropoles du diocèse d'Hispanie. La ville est fortement christianisée dans les siècles suivants. Elle est occupée par les Vandales ariens en 429. Libérée sous le règne de Justinien, au début du VIe siècle, elle est rattachée à l'Empire byzantin et subit les attaques des Wisigoths.

Tanger deviendra musulmane sous Moussa Ibn Noçaïr, qui gouvernera qui le Maghreb au service des Omeyyades de Damas. Puis en 711, elle sera le lieu de départ de la conquête de l'Espagne par les troupes de Tariq ibn Ziyad.

Avec sa position stratégique, Tanger sera ensuite convoitée pendant plus de cinq siècles par diverses dynasties. Les Idrisides de Fès et les Omeyyades de Cordoue s'affronteront pendant plus d'un siècle pour sa domination. Au Xème siècle, ce fût le tour des Ifrénides de la dominer, puis des Maghraouas, des Fatimides et des Zirides. Les Almoravides s'y installèrent en 1075 avant d'y être chassés par les Almohades en 1149. En 1274, ce fût le tour des Mérinides de la conquérir .

Après trois tentatives, les Portugais s'en emparent en 1471 et le cèdent à l'Angleterre en 1661 comme dot apportée par Catherine de Bragance à son époux Charles II d'Angleterre.

En 1679, le sultan Moulay Ismaïl de l'Empire chérifien alaouite entreprend le siège de la colonie anglaise de Tanger qui lui est abandonnée en 1684, sur décision de Charles II, estimant son occupation par les troupes anglaises inutile et beaucoup trop coûteuse.

Au XVIIIe siècle la ville devient la « capitale diplomatique » de l'Empire alaouite et le siège des représentations étrangères accréditées auprès du sultan. Les États-Unis y ouvrent en 1821 ce qui deviendra leur plus ancien consulat permanent dans le monde.

En 1844, la ville est bombardée par la flotte française commandée par le prince de Joinville, en représailles au soutien du Maroc à l'émir algérien Abdelkader. Les fortifications sont alors démantelées.

Tanger sera au centre des rivalités internationales à la fin du XIXe siècle pour le contrôle de la ville et anticiper sur le partage du Maroc qui n'était pas encore colonisé. La France, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Allemagne multiplient les missions diplomatiques, commerciales et militaires pour y placer leurs pions et espions.


Suite à la Convention de Madrid de 1880, pour définir les relations entre les grandes puissances au sujet du Maroc, l'Allemagne est écartée du plan de partage du Maroc au profit de la France et de l'Espagne. S'estimant lésé, Guillaume Il débarquera à Tanger le 31 mars 1905 pour protester au près de l'oncle du sultan Moulay Abdelaziz et réclamer une nouvelle Conférence internationale. La crise diplomatique de Tanger tournera presque à la confrontation entre les troupes navales allemands et les troupes françaises installées à Agadir.

Après la conférence d'Algésiras de 1906, le Maroc, l'un des rares pays africains à n'avoir pas encore été colonisé, sera placé sous observation et contrôlé économiquement par les grandes puissances européennes. En 1911, l'Allemagne finira par abandonner ses ambitions sur le Maroc en échange des territoires du Congo et du Cameroun.

Aussitôt, le 30 mars 1912, le sultan Moulay Hafid sera contraint par la France à signer le traité du protectorat de Fès auprès de la France, qui nommera le général français Lyautey pour diriger les affaires étrangères des indigènes. L’Espagne héritera d'une sous-location protectorale du Nord et du Sud du Maroc.

La ville de Tanger quant à elle fut déclarée « ville internationale », mais il a fallu attendre 1923 pour que les négociations aboutissent à en faire une vraie zone internationale affranchie de droits de douanes.

Le 24 juillet 1925, le statut définitif de Tanger est signé par 8 pays (le Royaume-Uni, l'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, les États-Unis, le Portugal, l’Union soviétique et la France), auxquels se joindra l’Italie un peu plus tard. La ville devient alors autonome financièrement. Elle fût dotée d'une administration internationale et d'une assemblée législative composée de 17 fonctionnaires internationaux (4 Français, 4 Espagnols, 3 Britanniques, 2 Italiens, 1 Américain, 1 Belge, 1 Néerlandais, 1 Portugais) désignés par leurs consuls respectifs et de 9 marocains (6 musulmans, 3 israélites).

Le sultan nomme un mendoub chargé de promulguer les textes législatifs et remplit les fonctions de pacha. Sous son statut international, Tanger va connaitre un grand rayonnement dans le monde, tant dans le domaine culturel que dans celui des affaires, favorisé par les facilités offertes à la contrebande, à l'espionnage et à la contrefaçon.

En juin 1940, après la défaite française, les troupes espagnoles occupent Tanger et permettent, en mars 1941, l'installation du consulat allemand à la mendoubia (résidence du mendoub, représentant du sultan auprès de l'administration internationale tangéroise), où flotte désormais le drapeau nazi.

En mars 1944, l'Espagne fait évacuer sous la pression des Alliés les Allemands de la mendoubia avant de retirer, le 9 octobre 1945 ses troupes de Tanger, qui récupère ainsi à nouveau son statut international.

Entre 1939 et 1950, Tanger a vu sa population tripler et atteindre plus de 150 000 habitants.

Le 10 avril 1947, le sultan Mohammed V, accompagné du prince héritier Moulay Hassan (futur Hassan II), prononce à Tanger le premier discours qui fait référence à un Maroc unifié et indépendant rattaché à la nation arabe.

En 1956, le Maroc retrouve son indépendance, Tanger est rendue au Maroc peu de temps après, à la suite de la conférence de Fédala du mois d'octobre, mais la ville du détroit préservera son statut spécial (par une charte royale) en ce qui concerne la liberté de change et de commerce.

C'est seulement en 1960 que le gouvernement marocain abolira ce statut particulier de Tanger et ses avantages fiscaux, tout en préservant une zone franche au sein du port de la ville, afin d'éviter une fuite importante des capitaux.

Depuis les années 2000, Tanger connaitra un développement urbain, démographique et économique spectaculaires, avec des grands projets comme celui de l'ultra moderne Port'Med et des activités autour.



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A bientôt pour un autre voyage ...

 

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